Depuis quelques années, le marché automobile classique, c’est-à-dire les voitures à moteur thermique connaît un bouleversement significatif. En 2024, la vente des voitures neuves s’est contractée de 22,3 % par rapport à 2019 d’après le rapport des statistiques de développement durable du gouvernement français. Cette chute des ventes a remis en question la dynamique du secteur et continue d’ébranler de nombreuses industries. Mais quelles sont les raisons derrière cette baisse des ventes de voitures neuves ? Ce contenu vous donne des détails importants à ce propos.
Les politiques environnementales sont de plus en plus strictes
S’il y a un facteur déterminant qui a poussé à la chute des ventes de voitures neuves, ce sont les politiques environnementales. En effet, de nombreux gouvernements dans le monde ont ratifié les normes antipollution qui visent à réduire les émissions de gaz polluants des voitures. Ainsi, les constructeurs sont obligés de se conformer aux réglementations strictes en la matière. Pire, certaines villes imposent désormais des restrictions de circulation aux voitures thermiques.
Ce qui rend l’utilisation de ces véhicules plus contraignante pour les consommateurs. Beaucoup sont d’ailleurs obligés de prendre des conseils pour véhicules thermiques notamment sur les taxes avant de procéder à l’achat. Ces situations cumulées ont découragé de nombreux acheteurs à prendre des voitures neuves. Mieux, plusieurs constructeurs ont orienté leur investissement dans les technologies vertes afin d’accentuer la production des voitures électriques.
Toujours dans l’élan de durcir les normes environnementales, les États proposent des incitations fiscales aux consommateurs sur les moyens roulants écologiques. De plus, ils mettent en place des subventions pour encourager les constructeurs à se tourner vers la production des voitures électriques. En conséquence, la production et l’achat des voitures neuves ont drastiquement chuté sur le marché automobile traditionnel.
Les changements dans les préférences des consommateurs
Ces dernières années, les préférences des consommateurs ont incontestablement évolué. Désormais, de nombreuses personnes préfèrent les moyens de transport alternatifs comme :
- Les vélos mécaniques ou électriques ;
- Les scooters électriques ;
- Les trottinettes ;
- Les services de covoiturage ;
- La location longue durée ;
- Les transports en commun, etc.
Ces préférences en matière de mobilité sont tendances notamment en milieu urbain, ce qui a nettement réduit la demande des voitures neuves.
Par ailleurs, le développement du télétravail n’a pas aussi aidé ce marché en pleine crise. Il a fortement limité les déplacements et par conséquent le besoin d’avoir une voiture neuve personnelle. Avec les fréquentes sensibilisations sur la consommation écolo, beaucoup d’acheteurs sont devenus plus sensibles à la protection de l’environnement. Ils préfèrent alors les engins qui émettent moins de particules polluantes et se tournent vers les voitures électriques.
Les facteurs économiques très impactant
Au-delà des changements de préférence, il y a d’autres facteurs économiques qui ont bousculé la demande des voitures neuves. En réalité, les industriels dans ce secteur subissent une difficulté à s’approvisionner en matières premières depuis quelques années. L’intégration des technologies modernes dans ces engins entraine naturellement un coût supplémentaire. Ce qui augmente considérablement le coût de production des voitures neuves et leur exportation.
Le coût d’achat est devenu alors plus élevé et avec les taxes douanières impitoyables, l’accessibilité financière est devenue très difficile. D’un autre côté, l’inflation et les taux d’intérêt élevés proposés actuellement par les banques réduisent la capacité des consommateurs à s’offrir ces engins neufs. Beaucoup préfèrent alors se rabattre sur les voitures d’occasion dont les prix sont plus accessibles et attractifs. Pour relancer ce secteur, les industriels doivent alors trouver un moyen de stabiliser les coûts de production.
Le carburant et l’entretien : des coûts de plus en plus lourds pour les consommateurs
Si les voitures neuves à moteurs thermiques subissent une baisse de la demande, le carburant et l’entretien en sont pour beaucoup. En effet, avec la crise économique mondiale actuelle, l’essence et le diesel ont connu une hausse de prix spectaculaire. Les conducteurs sont alors obligés de dépenser un peu plus pour se déplacer. Beaucoup préfèrent alors emprunter les moyens de transport en commun pour stabiliser leur budget de mobilité. En conséquence, ils utilisent de moins en moins leur voiture pour leurs courses quotidiennes.
Par ailleurs, les voitures neuves à moteurs thermiques exigent un peu plus d’argent pour leur entretien. Les pièces de rechange sont devenues excessivement chères et la main-d’œuvre parfois hors de portée. Beaucoup de consommateurs préfèrent alors reporter l’achat d’une voiture neuve afin d’éviter de faire face à ces dépenses. Idéalement, d’autres s’orientent carrément vers les voitures électriques qui mobilisent moins de ressources en termes d’entretien et de carburation.
Les incertitudes réglementaires et technologiques
Une autre raison phare qui ralentit l’achat des voitures neuves traditionnelles est l’incertitude qui entoure l’avenir des motorisations thermiques. En effet, de nombreuses annonces ont déjà fait cas de l’interdiction des véhicules à essence et diesel dans plusieurs pays à l’horizon 2035. Certains États ont défini un délai précis pour arrêter la circulation de ces engins en milieu urbain. De nombreux acheteurs redoutent alors d’investir dans un modèle de voiture qui va subir très vite des restrictions.
À ces incertitudes réglementaires s’ajoutent les évolutions technologiques dans le secteur automobile. En vérité, ces dernières années ont vu des voitures hybrides et ceux à carburants alternatifs s’affronter. Les modèles électriques continuent gagner en popularité sur le marché grâce à des technologies toujours plus innovantes. Dans toute cette confusion technologique, les acheteurs ont du mal à choisir de manière ferme leur voiture neuve. Ils préfèrent opter pour les voitures d’occasion en attendant que l’avenir soit plus clair.
